Après la crise pétrolière, le développement de la réglementation et des normes ainsi que la complexité croissante des tâches et des processus de construction modifient considérablement le métier de l’architecte. L’architecte génial (sous sa forme masculine) devant sa planche à dessin est remplacé par le travail en réseau. La proportion de femmes choisissant cette profession s’accroît continuellement. La spécialisation progresse et les ingénieurs civils, les architectes du paysage, les personnes chargées de la technique du bâtiment et celles responsables de la planification des coûts travaillent simultanément sur les mêmes projets. L’architecte passe du statut de généraliste polyvalent à celui de spécialiste et de prestataire de services de coordination. Les équipes de planification sont de plus en plus souvent regroupées au sein d’une entreprise générale ou d’une entreprise totale qui livre le bâtiment clé en main au maître de l’ouvrage.
À partir des années 1980, la numérisation fait progressivement son entrée dans les bureaux et les établissements de formation. Plus la puissance des ordinateurs s’accroît et plus les programmes CAO se perfectionnent, plus les logiciels et le matériel informatiques gagnent en influence sur les processus de conception et d’exécution. Pouvoir dessiner avec une grande efficacité d’innombrables variantes pour résoudre un problème modifie les approches, tout comme le fait de pouvoir contrôler rapidement un projet ou le présenter à des non-spécialistes grâce à la représentation en perspective facilitée. Le dessin assisté par ordinateur permet de réaliser des bâtiments sous forme de configurations spatiales sculpturales.